Bonjour les artistes, aujourd’hui, je vais vous parler d’un élément essentiel de tout récit : le narrateur. J’ai écrit cet article de blog parce que je sais que le choix du narrateur est un défi pour beaucoup d’entre vous. Le narrateur est celui qui donne vie à votre histoire, qui la rend unique, qui la partage avec le lecteur. Le narrateur est aussi celui qui peut faire la différence entre une histoire réussie et une histoire ratée.
C’est pourquoi je veux vous aider à comprendre les 4 types de narrateurs, leurs avantages et leurs inconvénients, leurs exemples et leurs astuces. Je veux vous aider à trouver le narrateur qui correspond le mieux à votre histoire, à votre style, à votre objectif. Je veux vous aider à créer un narrateur crédible et captivant, qui saura séduire et fidéliser votre public. 😍
Qui est-il ? Quel est son rôle ? Quels sont les différents types de narrateurs ? Comment les utiliser efficacement dans votre récit ? Comment éviter les erreurs courantes avec les narrateurs ? Comment choisir le type de narrateur le plus adapté à votre histoire ?
Voici les questions auxquelles je vais répondre dans cet article de blog. Accrochez-vous, c’est parti ! 🤩
Qu’est-ce qu’un narrateur et pourquoi est-il important dans votre récit ?
Un narrateur est celui qui raconte l’histoire. Il peut être un personnage du récit, un témoin extérieur, ou une voix anonyme et omnisciente. Le narrateur n’est pas forcément l’auteur du récit, même s’il peut parfois se confondre avec lui. Le narrateur a un point de vue sur les événements, les personnages, les lieux, les actions, les dialogues, etc. Il peut être plus ou moins impliqué, plus ou moins fiable, plus ou moins objectif. Le choix du narrateur est crucial pour la construction d’un récit, car il détermine la façon dont le lecteur va percevoir l’histoire.
Le narrateur crée un lien entre l’auteur, le récit et le lecteur. Il influence le ton, le style, le rythme, la tension, l’humour, l’émotion du récit. Il peut aussi jouer avec les attentes du lecteur, le surprendre, le manipuler, le faire réfléchir.
Pour illustrer ces propos, je vais vous donner quelques exemples de narrateurs célèbres dans la littérature et le cinéma :
Un exemple de narrateur personnage est Sherlock Holmes dans les romans policiers de Sir Arthur Conan Doyle. Sherlock Holmes est le héros de l’histoire, il résout des énigmes grâce à son intelligence et à son sens de l’observation. Il raconte ses aventures à la première personne du singulier, en s’adressant à son ami et confident le docteur Watson. Il donne son point de vue sur les faits, les indices, les suspects, les coupables. Il fait part de ses raisonnements, de ses déductions, de ses conclusions. Il crée une complicité avec le lecteur qui suit ses enquêtes avec intérêt et admiration.
Un exemple de narrateur témoin est Nick Carraway dans le roman Gatsby le magnifique de F. Scott Fitzgerald. Nick Carraway est le voisin et l’ami de Jay Gatsby, un homme mystérieux et riche qui organise des fêtes somptueuses dans sa villa. Il raconte l’histoire à la première personne du singulier, en se présentant comme un observateur impartial et honnête. Il décrit les événements, les lieux, les personnages avec précision et sobriété. Il révèle peu à peu les secrets de Gatsby, son amour pour Daisy Buchanan, sa quête du rêve américain. Il crée une distance avec le lecteur qui assiste à la tragédie de Gatsby avec curiosité et compassion.
Un exemple de narrateur anonyme et omniscient est le conteur dans les contes traditionnels comme Le Petit Chaperon rouge ou Cendrillon. Le conteur est une voix qui sait tout sur l’histoire qu’il raconte. Il n’est pas un personnage du récit, il en est le maître. Il utilise la troisième personne du singulier ou du pluriel pour raconter l’histoire. Il peut changer de lieu, de temps, de personnage à sa guise. Il peut entrer dans la pensée et les sentiments de tous les personnages. Il peut donner des informations sur le passé ou le futur. Il peut commenter ou juger ce qui se passe. Il crée une autorité avec le lecteur qui écoute son histoire avec attention et respect.
Vous voyez donc que le choix du narrateur n’est pas anodin. Il a des conséquences sur la forme et le fond de votre récit. Il faut donc bien réfléchir au type de narrateur que vous voulez utiliser pour votre histoire, en fonction de votre genre, de votre style, de votre objectif.
Les 4 types de narrateurs : définitions, caractéristiques et exemples
Il existe 4 types de narrateurs principaux : le narrateur omniscient, le narrateur interne, le narrateur externe et le narrateur multiple. Voici leurs définitions, leurs caractéristiques et leurs exemples.
1. Le narrateur omniscient : Le narrateur omniscient est une voix anonyme qui sait tout sur l’histoire. Il n’est pas un personnage du récit, il en est le maître. Il peut raconter les événements dans l’ordre qu’il veut, il peut changer de lieu, de temps, de personnage à sa guise. Il peut entrer dans la pensée et les sentiments de tous les personnages, il peut donner des informations sur le passé ou le futur, il peut commenter ou juger ce qui se passe. Le narrateur omniscient utilise souvent la troisième personne du singulier ou du pluriel pour raconter l’histoire.
Le narrateur omniscient a plusieurs avantages : Il peut donner une vision globale et complète de l’histoire. Il peut créer du suspense, de l’ironie, de la surprise en jouant avec les informations qu’il donne ou cache. Il peut varier les points de vue, les lieux, les temps, les personnages pour enrichir le récit.
Le narrateur omniscient a aussi quelques inconvénients : Il peut être trop envahissant ou trop bavard. Il peut être trop moralisateur ou trop manipulateur. Il peut être trop confus ou trop changeant.
Un exemple de narrateur omniscient dans la littérature est Victor Hugo dans Les Misérables. Il raconte l’histoire de Jean Valjean, un ancien forçat qui devient un homme bon et généreux. Il décrit avec précision et passion le contexte historique, social et politique de la France du XIXe siècle. Il entre dans la pensée et les sentiments de tous les personnages, qu’ils soient principaux ou secondaires. Il donne des informations sur leur passé et leur avenir. Il commente et juge ce qui se passe avec son point de vue humaniste et engagé.
Un exemple de narrateur omniscient dans le cinéma est Morgan Freeman dans La Ligne verte. Il raconte l’histoire de Paul Edgecomb, un gardien de prison qui rencontre John Coffey, un condamné à mort doté de pouvoirs surnaturels. Il narre les événements avec sa voix grave et posée. Il change de lieu et de temps entre le présent et le passé. Il entre dans la pensée et les sentiments des personnages principaux. Il donne des informations sur leur destinée. Il commente et juge ce qui se passe avec son point de vue ému et nostalgique.
2. Le narrateur interne : Le narrateur interne est un personnage du récit qui raconte sa propre histoire ou celle d’un autre personnage dont il est proche. Il utilise souvent la première personne du singulier ou du pluriel pour raconter l’histoire. Il a un point de vue limité par sa connaissance des faits, ses opinions, ses sentiments. Il ne peut pas savoir ce que pensent ou ressentent les autres personnages, sauf s’ils le lui disent ou s’il le devine. Il ne peut pas non plus donner des informations sur ce qui se passe ailleurs ou à d’autres moments que ceux qu’il vit ou dont il a été témoin. Le narrateur interne crée une proximité avec le lecteur qui partage son point de vue et son vécu.
Le narrateur interne a plusieurs avantages : Il peut créer une proximité et une empathie avec le lecteur. Il peut exprimer ses pensées, ses sentiments, ses opinions, ses souvenirs, ses rêves. Il peut avoir une voix distinctive, un ton particulier, un vocabulaire spécifique.
Le narrateur interne a aussi quelques inconvénients : Il peut être trop subjectif ou trop partial. Il peut être trop menteur ou trop trompeur. Il peut être trop répétitif ou trop explicatif.
Un exemple de narrateur interne dans la littérature est Albert Camus dans L’Étranger. Il raconte l’histoire de Meursault, un homme indifférent à tout qui commet un meurtre sans motif apparent. Il raconte son histoire à la première personne du singulier, en utilisant un langage simple et neutre. Il décrit les faits sans les analyser ni les justifier. Il ne montre pas ses émotions ni ses sentiments. Il ne sait pas ce que pensent ou ressentent les autres personnages. Il ne donne pas d’informations sur son passé ou son avenir. Il crée une distance avec le lecteur qui doit interpréter le sens de son histoire.
Un exemple de narrateur interne dans le cinéma est Leonardo DiCaprio dans Le Loup de Wall Street. Il raconte l’histoire de Jordan Belfort, un courtier en bourse qui devient riche et célèbre en utilisant des méthodes frauduleuses. Il raconte son histoire à la première personne du singulier, en utilisant un langage vulgaire et provocateur. Il décrit ses actions avec fierté et arrogance. Il montre ses émotions et ses sentiments sans retenue. Il sait ce que pensent ou ressentent les autres personnages, car il les manipule ou les méprise. Il donne des informations sur son passé et son avenir. Il crée une complicité avec le lecteur qui suit ses aventures avec intérêt et amusement.
3. Le narrateur externe : Le narrateur externe est une voix neutre qui raconte l’histoire comme un observateur extérieur. Il n’est pas un personnage du récit, il n’a pas d’opinion ni de sentiment sur ce qui se passe. Il se contente de décrire les événements, les actions, les dialogues, les lieux, les personnages. Il utilise souvent la troisième personne du singulier ou du pluriel pour raconter l’histoire. Il ne peut pas entrer dans la pensée ou les sentiments des personnages, il ne peut pas donner des informations sur le passé ou le futur, il ne peut pas commenter ou juger ce qui se passe. Le narrateur externe crée une distance avec le lecteur qui doit interpréter lui-même le sens de l’histoire.
Le narrateur externe a plusieurs avantages : Il peut créer une distance et une objectivité avec le lecteur. Il peut décrire les choses sans les juger ni les commenter. Il peut utiliser un langage neutre et universel.
Le narrateur externe a aussi quelques inconvénients : Il peut être trop froid ou trop distant. Il peut être trop descriptif ou trop monotone. Il peut être trop impersonnel ou trop banal.
Un exemple de narrateur externe dans la littérature est Gustave Flaubert dans Madame Bovary. Il raconte l’histoire d’Emma Bovary, une femme insatisfaite de sa vie conjugale qui se réfugie dans des rêves romantiques et des liaisons adultères. Il raconte son histoire à la troisième personne du singulier, en utilisant un langage précis et élégant. Il décrit les événements, les lieux, les personnages avec minutie et réalisme. Il ne montre pas les pensées ou les sentiments des personnages, il les suggère par des indices ou des symboles. Il ne donne pas d’informations sur le passé ou le futur, il suit le cours du temps. Il ne commente ni ne juge ce qui se passe, il laisse le lecteur se faire sa propre opinion.
Un exemple de narrateur externe dans le cinéma est Steven Spielberg dans Les Dents de la mer. Il raconte l’histoire d’un requin géant qui terrorise une station balnéaire et d’un groupe d’hommes qui partent à sa chasse. Il raconte son histoire à la troisième personne du pluriel, en utilisant un langage visuel et sonore. Il décrit les actions, les dialogues, les lieux avec efficacité et suspense. Il ne montre pas le requin pendant longtemps, il le fait deviner par des bruits ou des mouvements. Il ne montre pas les pensées ou les sentiments des personnages, il les fait exprimer par des gestes ou des regards. Il ne donne pas d’informations sur le passé ou le futur, il suit le déroulement de l’intrigue. Il ne commente ni ne juge ce qui se passe, il laisse le spectateur se faire peur.
4. Le narrateur multiple : Le narrateur multiple est un ensemble de voix qui racontent l’histoire à tour de rôle. Chaque voix correspond à un personnage du récit qui a son propre point de vue, son propre style, sa propre personnalité. Chaque voix utilise souvent la première personne du singulier ou du pluriel pour raconter l’histoire. Chaque voix a un point de vue limité par sa connaissance des faits, ses opinions, ses sentiments. Chaque voix ne peut pas savoir ce que pensent ou ressentent les autres personnages, sauf s’ils le lui disent ou s’il le devine. Chaque voix ne peut pas non plus donner des informations sur ce qui se passe ailleurs ou à d’autres moments que ceux qu’il vit ou dont il a été témoin. Le narrateur multiple crée une diversité et une complexité dans le récit qui permet au lecteur de comparer et de confronter les différents points de vue.
Le narrateur multiple a plusieurs avantages : Il peut créer une diversité et une complexité dans le récit. Il peut comparer et confronter les différents points de vue. Il peut donner la parole à des personnages variés et originaux.
Le narrateur multiple a aussi quelques inconvénients : Il peut être trop nombreux ou trop similaires. Il peut être trop dilué ou trop incohérent. Il peut être trop superflu ou trop insignifiant.
Un exemple de narrateur multiple dans la littérature est William Faulkner dans Le Bruit et la fureur. Il raconte l’histoire de la famille Compson, une famille déchue du Sud des États-Unis. Il raconte son histoire à travers quatre voix différentes : Benjy, le frère attardé mental ; Quentin, le frère suicidaire ; Jason, le frère cynique ; et Dilsey, la servante noire. Chaque voix raconte son histoire à la première personne du singulier, en utilisant un langage et un style qui lui sont propres. Chaque voix donne son point de vue sur les événements, les personnages, les lieux, selon sa perception et sa sensibilité. Chaque voix ne sait pas ce que pensent ou ressentent les autres personnages, sauf s’ils le lui disent ou s’il le devine. Chaque voix ne donne pas d’informations sur ce qui se passe ailleurs ou à d’autres moments que ceux qu’il vit ou dont il a été témoin. Chaque voix crée une confusion et une richesse dans le récit qui oblige le lecteur à reconstituer le puzzle de l’histoire.
Un exemple de narrateur multiple dans le cinéma est Quentin Tarantino dans Pulp Fiction. Il raconte l’histoire de plusieurs personnages liés par le crime et la violence. Il raconte son histoire à travers plusieurs voix différentes : Vincent Vega, le tueur à gages ; Jules Winnfield, son partenaire ; Mia Wallace, la femme du boss ; Butch Coolidge, le boxeur ; etc. Chaque voix raconte son histoire à la première personne du pluriel, en utilisant un langage et un style qui lui sont propres. Chaque voix donne son point de vue sur les événements, les personnages, les lieux, selon sa personnalité et son humour. Chaque voix ne sait pas ce que pensent ou ressentent les autres personnages, sauf s’ils le lui disent ou s’il le devine. Chaque voix ne donne pas d’informations sur ce qui se passe ailleurs ou à d’autres moments que ceux qu’il vit ou dont il a été témoin. Chaque voix crée une surprise et une originalité dans le récit qui amuse le spectateur avec ses rebondissements et ses dialogues.
Vous connaissez maintenant les 4 types de narrateurs que vous pouvez utiliser dans votre récit.
Comment créer un narrateur crédible et captivant pour votre récit ?
Voilà quelques règles pour créer un narrateur crédible et captivant pour votre récit :
Choisissez un type de narrateur adapté à votre genre, à votre style et à votre objectif. Selon que vous écriviez un roman historique, un polar, une comédie romantique, une science-fiction, un conte fantastique, vous n’aurez pas le même type de narrateur. Selon que vous vouliez informer, émouvoir, divertir, enseigner, convaincre, vous n’aurez pas le même type de narrateur. Selon que vous visiez des enfants, des adolescents, des adultes, vous n’aurez pas le même type de narrateur. Vous devez donc choisir le type de narrateur qui convient le mieux à votre histoire, à votre style, à votre objectif.
Soyez cohérent avec le point de vue narratif que vous avez choisi : ne changez pas de type de narrateur en cours de récit sans raison valable. Si vous commencez votre récit avec un narrateur omniscient, ne passez pas soudainement à un narrateur interne ou externe, sauf si vous avez une bonne justification. Si vous commencez votre récit avec un narrateur interne, ne changez pas de personnage sans prévenir le lecteur, sauf si vous voulez créer un effet de surprise. Si vous commencez votre récit avec un narrateur externe, ne faites pas intervenir un narrateur omniscient ou interne, sauf si vous voulez créer un effet de contraste. Si vous commencez votre récit avec un narrateur multiple, ne multipliez pas les voix sans raison, sauf si vous voulez créer un effet de confusion.
Soyez clair avec le lecteur : indiquez-lui qui est le narrateur, quand il parle, d’où il parle, à qui il s’adresse. Le lecteur doit savoir qui lui raconte l’histoire, sinon il risque de se perdre ou de se lasser. Vous pouvez indiquer au lecteur qui est le narrateur par différents moyens : par des marques grammaticales (je/tu/il/nous/vous/ils), par des marques typographiques (guillemets/italique/gras), par des marques spatiales (chapitres/paragraphes/lignes), par des marques temporelles (dates/heures/minutes), par des marques pragmatiques (noms/prénoms/surnoms/titres).
Soyez original avec le narrateur : donnez-lui une voix distinctive, un ton particulier, un vocabulaire spécifique. Le narrateur doit avoir une personnalité qui se reflète dans sa façon de raconter l’histoire. Vous pouvez donner au narrateur une voix distinctive en jouant sur le choix des mots, la syntaxe, la ponctuation, les figures de style. Vous pouvez donner au narrateur un ton particulier en jouant sur l’intonation, le volume, le débit, les silences. Vous pouvez donner au narrateur un vocabulaire spécifique en jouant sur le registre, le champ lexical, les expressions idiomatiques.
Soyez captivant avec le narrateur : utilisez-le pour créer du suspense, de l’humour, de l’émotion, de la surprise. Le narrateur doit susciter l’intérêt et l’adhésion du lecteur. Vous pouvez utiliser le narrateur pour créer du suspense en jouant sur les informations qu’il donne ou qu’il cache, sur les questions qu’il pose ou qu’il laisse en suspens, sur les indices qu’il sème ou qu’il dissimule. Vous pouvez utiliser le narrateur pour créer de l’humour en jouant sur les contrastes, les exagérations, les absurdités, les quiproquos. Vous pouvez utiliser le narrateur pour créer de l’émotion en jouant sur les sentiments qu’il exprime ou qu’il réprime, sur les sensations qu’il décrit ou qu’il suggère, sur les images qu’il évoque ou qu’il occulte. Vous pouvez utiliser le narrateur pour créer de la surprise en jouant sur les retournements de situation, les révélations chocs, les fins inattendues.
Bien sûr, ces règles ne sont pas figées ni exhaustives. Vous pouvez les adapter ou les transgresser selon votre inspiration et votre créativité. L’essentiel est que vous trouviez le narrateur qui vous convient, qui vous ressemble, qui vous plaît.
Les erreurs à éviter avec les 4 types de narrateurs
Voici quelques erreurs à éviter avec les 4 types de narrateurs que vous pouvez utiliser dans votre récit :
Avec le narrateur omniscient, évitez de trop en dire ou de trop en faire. Ne surchargez pas le lecteur d’informations inutiles ou de commentaires superflus. Ne changez pas trop souvent de point de vue, de lieu ou de temps, au risque de perdre le fil de l’histoire. Ne soyez pas trop moralisateur ou manipulateur avec le lecteur, au risque de le lasser ou de le décevoir. Par exemple, dans Les Misérables, Victor Hugo utilise parfois le narrateur omniscient pour faire des digressions sur l’histoire, la politique, la philosophie, qui peuvent être intéressantes mais aussi longues et ennuyeuses pour certains lecteurs. Il utilise aussi le narrateur omniscient pour influencer le jugement du lecteur sur les personnages, en les présentant comme des symboles du bien ou du mal, ce qui peut être perçu comme trop manichéen ou trop simpliste.
Avec le narrateur interne, évitez de le rendre trop subjectif ou trop partial. Ne le faites pas mentir ou se tromper sans que le lecteur s’en rende compte, au risque de le frustrer ou de le décrédibiliser. Ne le faites pas répéter ou expliquer ce que le lecteur a déjà compris, au risque de l’ennuyer ou de le infantiliser. Ne le faites pas parler ou penser d’une façon qui ne correspond pas à son âge, à son époque, à sa culture, au risque de le rendre incohérent ou anachronique. Par exemple, dans L’Étranger, Albert Camus utilise le narrateur interne pour raconter l’histoire de Meursault, un homme indifférent à tout qui commet un meurtre sans motif apparent. Il raconte son histoire à la première personne du singulier, en utilisant un langage simple et neutre. Il décrit les faits sans les analyser ni les justifier. Il ne montre pas ses émotions ni ses sentiments. Il ne sait pas ce que pensent ou ressentent les autres personnages. Il ne donne pas d’informations sur son passé ou son avenir. Il crée une distance avec le lecteur qui doit interpréter le sens de son histoire. Certains lecteurs peuvent apprécier ce style dépouillé et énigmatique, d’autres peuvent le trouver froid et incompréhensible.
Avec le narrateur externe, évitez de le rendre trop froid ou trop distant. Ne le faites pas décrire les choses sans les faire vivre, au risque de les rendre fades ou monotones. Ne le faites pas ignorer les pensées ou les sentiments des personnages, au risque de les rendre plats ou incompréhensibles. Ne le faites pas utiliser un langage trop neutre ou trop générique, au risque de le rendre impersonnel ou banal. Par exemple, dans Madame Bovary, Gustave Flaubert utilise le narrateur externe pour raconter l’histoire d’Emma Bovary, une femme insatisfaite de sa vie conjugale qui se réfugie dans des rêves romantiques et des liaisons adultères. Il raconte son histoire à la troisième personne du singulier, en utilisant un langage précis et élégant. Il décrit les événements, les lieux, les personnages avec minutie et réalisme. Il ne montre pas les pensées ou les sentiments des personnages, il les suggère par des indices ou des symboles. Il ne donne pas d’informations sur le passé ou le futur, il suit le cours du temps. Il ne commente ni ne juge ce qui se passe, il laisse le lecteur se faire sa propre opinion. Certains lecteurs peuvent admirer ce style raffiné et subtil, d’autres peuvent le trouver froid et distant.
Avec le narrateur multiple, évitez de les rendre trop nombreux ou trop similaires. Ne multipliez pas les points de vue sans raison valable, au risque de diluer l’intérêt ou la cohérence du récit. Ne donnez pas la parole à des personnages qui n’ont rien à apporter ou à dire, au risque de les rendre superflus ou insignifiants. Ne faites pas parler tous les personnages de la même façon, au risque de les rendre indifférenciables ou interchangeables. Par exemple, dans Le Bruit et la fureur, William Faulkner utilise le narrateur multiple pour raconter l’histoire de la famille Compson, une famille déchue du Sud des États-Unis. Il raconte son histoire à travers quatre voix différentes : Benjy, le frère attardé mental ; Quentin, le frère suicidaire ; Jason, le frère cynique ; et Dilsey, la servante noire. Chaque voix raconte son histoire à la première personne du singulier, en utilisant un langage et un style qui lui sont propres. Chaque voix donne son point de vue sur les événements, les personnages, les lieux, selon sa perception et sa sensibilité. Chaque voix ne sait pas ce que pensent ou ressentent les autres personnages, sauf s’ils le lui disent ou s’il le devine. Chaque voix ne donne pas d’informations sur ce qui se passe ailleurs ou à d’autres moments que ceux qu’il vit ou dont il a été témoin. Chaque voix crée une confusion et une richesse dans le récit qui oblige le lecteur à reconstituer le puzzle de l’histoire. Certains lecteurs peuvent aimer ce style complexe et innovant, d’autres peuvent le trouver difficile et déroutant.
Bien sûr, ces erreurs ne sont pas absolues ni irrémédiables. Vous pouvez les commettre ou les corriger selon votre inspiration et votre créativité. L’essentiel est que vous soyez conscient des effets que produisent les différents types de narrateurs sur votre récit et sur votre lecteur.
Comment choisir le bon type de narrateur pour votre histoire ?
Le choix du narrateur est crucial pour la construction d’un récit, car il détermine la façon dont le lecteur va percevoir l’histoire. Le narrateur crée un lien entre l’auteur, le récit et le lecteur. Il influence le ton, le style, le rythme, la tension, l’humour, l’émotion du récit. Il peut aussi jouer avec les attentes du lecteur, le surprendre, le manipuler, le faire réfléchir.
Pour choisir le bon type de narrateur pour votre histoire, vous devez vous poser quelques questions :
Quel est le genre de votre histoire ? Est-ce un roman historique, un polar, une comédie romantique, une science-fiction, un conte fantastique ?
Quel est le style de votre histoire ? Est-ce un récit réaliste, fantastique, humoristique, dramatique, poétique ?
Quel est l’objectif de votre histoire ? Est-ce d’informer, d’émouvoir, de divertir, d’enseigner, de convaincre ?
Quel est le public visé par votre histoire ? Est-ce des enfants, des adolescents, des adultes ? Est-ce des lecteurs avertis, curieux, exigeants ?
Quel est le message que vous voulez faire passer avec votre histoire ? Est-ce une morale, une critique, une réflexion, une question ?
En fonction des réponses à ces questions, vous pourrez choisir le type de narrateur qui convient le mieux à votre histoire. Voici quelques exemples :
Si vous écrivez un roman historique réaliste et informatif pour des lecteurs adultes et avertis, vous pouvez choisir un narrateur omniscient qui pourra vous donner des détails sur l’époque et les personnages historiques. Par exemple, dans Les Misérables de Victor Hugo, le narrateur omniscient raconte l’histoire de Jean Valjean et de la France du XIXe siècle avec précision et passion.
Si vous écrivez un polar fantastique et captivant pour des lecteurs adolescents et curieux, vous pouvez choisir un narrateur interne qui pourra vous faire partager son enquête et ses découvertes surnaturelles. Par exemple, dans Harry Potter de J.K. Rowling, le narrateur interne raconte l’histoire de Harry Potter et du monde magique avec intérêt et suspense.
Si vous écrivez une comédie romantique humoristique et divertissante pour des lecteurs tous publics et exigeants, vous pouvez choisir un narrateur externe qui pourra vous faire rire avec ses descriptions ironiques et ses dialogues piquants. Par exemple, dans Orgueil et Préjugés de Jane Austen, le narrateur externe raconte l’histoire d’Elizabeth Bennet et de Mr Darcy avec humour et finesse.
Si vous écrivez une science-fiction poétique et émouvante pour des lecteurs enfants et enseignants, vous pouvez choisir un narrateur multiple qui pourra vous faire voyager avec ses voix variées et ses visions originales. Par exemple, dans Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry, le narrateur multiple raconte l’histoire du Petit Prince et de ses rencontres avec différentes voix : celle du narrateur-auteur qui est un aviateur perdu dans le désert ; celle du Petit Prince qui est un enfant venu d’une autre planète ; celle des personnages qu’il croise sur sa route comme la rose, le renard ou le serpent.
Voilà quelques conseils pour choisir le bon type de narrateur pour votre histoire. Bien sûr, ces conseils ne sont pas définitifs ni universels. Vous pouvez les adapter ou les transgresser selon votre inspiration et votre créativité. L’essentiel est que vous trouviez le narrateur qui correspond le mieux à votre histoire, à votre style, à votre objectif. Et surtout, que vous vous amusiez à raconter votre histoire !
Comment varier les types de narrateurs dans votre récit ?
Varier les types de narrateurs peut être une façon de rendre votre récit plus riche, plus vivant, plus original. Mais attention, il faut le faire avec cohérence et pertinence, sinon vous risquez de perdre ou de dérouter le lecteur. Voici quelques astuces pour varier les types de narrateurs dans votre récit :
Vous pouvez alterner entre un narrateur omniscient et un ou plusieurs narrateurs internes pour créer du contraste, du rythme, du relief. Le narrateur omniscient vous permet de donner une vision globale et complète de l’histoire, de jouer avec les informations, de varier les points de vue. Le narrateur interne vous permet de créer une proximité et une empathie avec le lecteur, d’exprimer les pensées et les sentiments d’un personnage, d’avoir une voix distinctive. Par exemple, dans Les Hauts de Hurlevent d’Emily Brontë, le narrateur omniscient alterne avec deux narrateurs internes : Lockwood, le locataire qui découvre l’histoire des habitants du manoir ; et Nelly Dean, la servante qui raconte l’histoire des familles Earnshaw et Linton.
Vous pouvez passer d’un narrateur interne à un autre pour créer du dialogue, du conflit, du suspense. Changer de narrateur interne vous permet de comparer et de confronter les différents points de vue des personnages, de montrer leurs relations, leurs oppositions, leurs secrets. Vous pouvez utiliser des marques typographiques ou spatiales pour indiquer le changement de narrateur interne. Par exemple, dans Dracula de Bram Stoker, le récit est composé de plusieurs narrateurs internes qui racontent l’histoire à travers leurs journaux intimes, leurs lettres, leurs télégrammes. Chaque narrateur interne a son propre style, son propre ton, son propre vocabulaire.
Vous pouvez mélanger un narrateur externe et des dialogues pour créer du dynamisme, de l’humour, de l’émotion. Le narrateur externe vous permet de décrire les événements, les actions, les lieux avec objectivité et sobriété. Les dialogues vous permettent de faire parler les personnages avec leur personnalité et leur humour. Vous pouvez utiliser des guillemets ou des tirets pour indiquer les dialogues. Par exemple, dans Le Petit Nicolas de René Goscinny et Jean-Jacques Sempé, le narrateur externe raconte les aventures du petit Nicolas et de ses copains avec simplicité et réalisme. Les dialogues font ressortir le caractère et l’humour des personnages avec leurs expressions enfantines et leurs répliques drôles.
Vous pouvez combiner plusieurs narrateurs multiples pour créer du puzzle, du mystère, de la surprise. Le narrateur multiple vous permet de donner la parole à des personnages variés et originaux qui ont chacun leur point de vue sur l’histoire. Vous pouvez utiliser des voix différentes pour chaque narrateur multiple : la première personne du singulier ou du pluriel ; la deuxième personne du singulier ou du pluriel ; la troisième personne du singulier ou du pluriel. Par exemple, dans La Vérité sur l’affaire Harry Quebert de Joël Dicker, le récit est composé de plusieurs narrateurs multiples qui racontent l’histoire à travers leurs témoignages, leurs confessions, leurs interrogatoires. Chaque narrateur multiple a son propre langage, son propre ton, son propre registre.
Voilà quelques astuces pour varier les types de narrateurs dans votre récit. Bien sûr, ces astuces ne sont pas obligatoires ni exhaustives. Vous pouvez les adapter ou les inventer selon votre inspiration et votre créativité. L’essentiel est que vous trouviez le bon équilibre entre les différents types de narrateurs pour rendre votre récit cohérent et captivant. Et surtout, que vous vous amusiez à raconter votre histoire !
Les avantages de faire appel à un coach artistique
Un coach artistique vous aide à clarifier votre idée, votre intention, votre objectif. Il vous aide à trouver le fil conducteur de votre histoire, à définir le message que vous voulez faire passer, à fixer les étapes de votre projet. Il vous aide à structurer votre récit, à choisir le type de narrateur, le point de vue, le ton, le style. Il vous aide à rédiger votre synopsis, votre plan, votre scénario.
Un coach artistique vous aide à définir votre genre, votre style, votre public. Il vous aide à identifier le genre de votre histoire, à connaître ses codes, ses conventions, ses attentes. Il vous aide à trouver votre style personnel, à affirmer votre voix, votre originalité, votre créativité. Il vous aide à adapter votre récit à votre public cible, à connaître ses goûts, ses besoins, ses envies.
Un coach artistique vous aide à améliorer votre écriture, votre expression, votre communication. Il vous aide à enrichir votre vocabulaire, à corriger vos fautes, à soigner votre orthographe, votre grammaire, votre syntaxe. Il vous aide à varier vos phrases, vos paragraphes, vos chapitres, à éviter les répétitions, les lourdeurs, les clichés. Il vous aide à utiliser les figures de style, les images, les symboles, les métaphores. Un coach artistique vous aide à surmonter vos blocages, vos doutes, vos peurs. Il vous aide à vaincre la page blanche, le syndrome de l’imposteur, la procrastination. Il vous aide à gérer votre stress, votre anxiété, votre frustration. Il vous aide à renforcer votre confiance en vous, votre motivation, votre plaisir.
Un coach artistique vous aide à valoriser votre travail, votre talent, votre potentiel. Il vous aide à relire et à réviser votre récit, à le rendre plus fluide, plus cohérent, plus captivant. Il vous aide à solliciter des avis extérieurs, des critiques constructives, des retours positifs. Il vous aide à diffuser et à promouvoir votre récit auprès des éditeurs ou des lecteurs potentiels.
Voilà quelques avantages de faire appel à un coach artistique pour choisir le bon type de narrateur pour votre histoire ou pour améliorer votre style, votre structure ou message.
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